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Chapelle musicale Reine Élisabeth
les murs ont des oreilles #9
Dans le son autant précis qu’indescriptible du gravier sous la roue nous arrivons au seuil de la célèbre maison à toit plat, brique blanche et vitres pleines. Au cœur de la vaste forêt de Soignes qui, en ce mitan de septembre, rehausse à peine ses différents verts de quelques touches d’une rousseur encore timide, la Chapelle musicale Reine Élisabeth nous accueille, en un jour particulièrement important puisqu’après avoir ouvert un nouveau bâtiment, l’hiver dernier, elle inaugure ce soir sa toute première saison de concerts, MuCH Music. Au programme ? Visite commentée de l’édifice historique, découverte des nouveaux locaux, rencontre avec Bernard de Launoit, le président de la Chapelle qui nous en précise la mission ainsi que les trajectoires actuelles et à venir, enfin concert : Haydn et Dvořák par le jeune Trio Busch, puis douce nuit sous la protection des hauts fûts, petit-déjeuner au foyer et traversée des bois.
qu’est-ce que la Chapelle musicale Reine Élisabeth ?
Tout le monde la connaît pour en avoir entendu parler ou remarqué son sigle sur certaines pochettes de disques, la confondant parfois avec le Concours Reine Élisabeth, mais sait-on vraiment de quoi il s’agit ? Ce bâtiment de style art déco tardif, tendant vers un fonctionnalisme plus moderne encore, fut construit selon les plans d’Yvan Renchon sur un terrain offert à la Reine Élisabeth de Belgique par le comte Paul de Launoit. Le lieu accueille des jeunes musiciens en résidence, dans des conditions conçues pour leur permettre d’approfondir leur art en toute quiétude. Le projet en fut imaginé par Eugène Ysaÿe, il y a près d’un siècle. Le violoniste et compositeur belge avait des idées parfaitement claires sur la pratique musicale, l’enseignement, la transmission et le compagnonnage. Il ne verra malheureusement jamais son aboutissement, puisqu’il nous a quittés avant l’inauguration de l’édifice (11 juillet 1939). Les maîtres-mots de la Chapelle musicale ? Flexibilité, recherche de l’excellence et ouverture.
En 2015, l’institution abrite plusieurs solistes en résidence fixe, environ six pensionnaires à l’année sélectionnés par audition et sur dossier en fonction de leurs besoins. Grâce aux aménagements récents, ses capacités sont passées de douze studios à vingt-huit. Précisons que tous les studios sont orientés Nord, de sorte qu’il n’y fait jamais trop chaud en été : outre de favoriser le confort des musiciens, il s’agit bien évidemment de ne pas faire subir de lumière directe et de trop violents aléas climatiques à leurs instruments, souvent précieux. Par studio, il faut comprendre un espace d’hébergement avec couchage et commodités, associé à un salon de travail doté d’un piano, tout cela dûment insonorisé – le niveau d’isolation phonique est de près de 75dB, ce qui est énorme (jouez du piano à 3h du matin, personne ne vous entendra !).
L’aile inaugurée en janvier dernier est dotée de studios dont la chambre consiste en une mezzanine en surplomb du salon de travail, où sont logés les pensionnaires, et de studios plus petits, utilisés pour des résidences ponctuelles, avec un lit escamotable dans le salon de musique. Car si certains jeunes s’installent pour une période assez longue dans ses murs, la Chapelle accueille également quelques résidences de plus courte durée. Par exemple, les chanteurs d’ENOA (réseau européen des académies lyriques) dorment en ce moment dans les « studios du bas », c’est-à-dire ceux sans mezzanine, et répètent ici leur prochain spectacle, pendant une semaine. Dans huit jours y dormiront les élèves d’une classe de maître de violoncelle. La durée de ces résidences temporaires varie en fonction des besoins induits par chaque projet. Le fonctionnement de la Chapelle est suffisamment souple pour considérer chaque projet avec ses spécificités propres. En tant qu’institution privée, elle n’accuse pas les lourdeurs d’autres administrations, ce qui autorise un traitement qu’on pourra dire « à la carte » de chacune de ces résidences.
accueillir des jeunes solistes
La saison académique démarre en octobre. En réalité, elle ne compte jamais vraiment de temps mort, à peine un ralentissement notable entre le 15 juillet et le 15 août. Il y a près d’une soixantaine d’étudiants, parmi lesquels ceux qui sont à demeure, qui vivent ici, dans leur studio – « le recrutement se fait par audition, précise Bernard de Launoit, et si nécessaire nous accompagnons plus précisément nos jeunes dans leur demande de bourses. Jamais nous n’avons refusé qui que ce soit pour des raisons financières, bien entendu. La durée d’une résidence est de cinq ans pour les plus longues et de deux pour les plus brèves. Si quelqu’un est parti au bout d’une année, c’est qu’un problème est survenu » – et d’autres, en plus grand nombre, qui se sont en général installés à Bruxelles, ville sans conteste plus facile à vivre pour un musicien que bien d’autres capitales européennes puisqu’on y trouve des espaces de vie plus grands qui permettent de pratiquer son art sans avoir à se soucier d’imbéciles soucis de voisinage. La moyenne d’âge des élèves se situe entre dix-huit et vingt-cinq ans, avec quelques exceptions toutefois : une violoniste de douze ans et deux pianistes de treize ans sont actuellement en résidence à la Chapelle, et des disciplines comme la musique de chambre ou le chant sont fréquentées par des jeunes qui approchent plus la trentaine que la vingtaine. Tous ces musiciens viennent suivre les classes de maîtres qui enseignent par sessions régulières tout au long de l’année, leurs cours étant relayés par des assistants. L’institution invite également des maîtres de manière ponctuelle (environ une fois par mois), comme le pianiste Menahem Pressler l’an dernier, la violoniste Ana Chumachenco très prochainement ou le violoniste Giuliano Carmignola en 2016 qui introduira sans doute un répertoire encore rare sous ce toit.
un concept en perpétuelle évolution
« Depuis onze ans, notre activité change considérablement. Elle n’est pas encore parvenue à sa vitesse de croisière, loin s’en faut ! Nous en sommes à la phase 2, la 3 étant de créer dans les années à venir de nouvelles infrastructures afin d’élargir le côté campus, avec de plus grandes possibilités d’accueil. Nous sommes dans une dynamique qui souhaite impliquer nos jeunes dans notre modèle non seulement en ce qui regarde l’artistique pur mais aussi la compréhension plus large du système lui-même. Les liens se tissent durablement. Sur une période de onze ans, plusieurs belles histoires nous émeuvent. Celle de la jeune violoniste lettone Vineta Sareika, par exemple : elle est arrivée à la Chapelle en section de violon, puis elle est revenue avec le Trio Dali que nous avons lancé et qu’elle a ensuite quitté, non pas par incompatibilité d’humeur mais parce qu’elle a été choisie, parmi une trentaine de musiciens, comme nouveau premier violon du Quatuor Artemis. Voilà une violoniste passionnante, très complète, qui sera immanquablement une personnalité musicale importante des vingt prochaines années. On peut indéniablement se féliciter d’une qualité de recrutement assez extraordinaire ».
Financièrement, la Chapelle musicale Reine Élisabeth fonctionne à 80% grâce à des fonds privés, comme les fondations, les entreprises, le mécénat, mais aussi les recettes propres – elle en a, oui. Ce qui signifie qu’elle demeure peu dépendante du secteur public, même si la part de 20% – qui regroupe la subvention publique (environ 8%) et les apports qui en découlent, comme l’aide de la Loterie nationale (qui se décide au niveau politique) et celle de la Banque nationale de Belgique (qui a une forte présence publique dans ses instances) – ne sont pas du tout négligeables : elles autorisent une certaine autonomie et la crédibilité officielle. La Chapelle bénéficie également de donations et de successions. « Nous sommes très actifs sur ce plan, mais ne disposons pas des fonds absolument gigantesques que peuvent réunir les fondations nord-américaines équivalentes, cela va de soi ».
Aujourd’hui, elle s’est étendue à une salle de concert, à un restaurant, un foyer où les résidents prennent leur petit-déjeuner, peuvent se retrouver à toute heure, se détendre, sont chez eux, en somme. Il faut imaginer la vie de ses jeunes musiciens : les cours, les moments d’études où ils sont seuls. Alors ici, on mange un fruit, on prépare un thé, on joue au billard, on discute. La résidence ne doit pas être vécue comme une quarantaine. Des amitiés se créent, parfois même des ensembles musicaux. Par ailleurs sont quotidiennement développés divers partenariats afin d’intégrer au lieu l’art contemporain : voilà qui permet de nourrir différemment l’imaginaire des étudiants, par les œuvres d’Ann Veronica Janssens, Nathalie Dewez et, plus omniprésent encore, la fresque du « théâtre de verdure » sous l’Aile de Launoit et les panneaux lumineux du foyer, signés Jean-Luc Moerman. « Nous pensons qu’un musicien ne peut pas se former uniquement par son instrument. Il faut l’ouvrir aux autres moyens d’expression. En le plaçant dans un environnement qui fait appel aux plasticiens, on espère le sensibiliser à tous les arts. Nous envisageons de réaliser dans notre parc une biennale de la sculpture, ce qui serait aussi l’occasion de le mettre en valeur d’autre manière que sur le seul plan paysagé. De la même façon, nous accueillerons bientôt des poètes, des philosophes, des gens de lettres. Ainsi Michel Serres qui vient le 19 avril lire quelques textes en regard de l’interprétation des Sept dernières paroles du Christ en Croix (Haydn) ». Tenant compte de la dimension internationale de la Chapelle, ce type d’opérations ne se limitera pas aux seuls francophones : seront invités des poètes anglophones, germanophones, etc.
L’activité de la Chapelle est présente dans le monde du disque, grâce à une collaboration avec le groupe Outhere. « Nous sommes actuellement chez Alpha, l’un de ses labels, après avoir édité chez d’autres comme Fuga libera chez qui nous avons sorti une intégrale des concerti d’Henri Vieuxtemps. Nous préparons aujourd’hui l’intégrale des œuvres concertantes d’Édouard Lalo avec l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège et Jean-Jacques Kantorow, en collaboration avec le Palazzetto Bru Zane – nous aurons d’ailleurs un concert chambriste à Venise le 13 octobre. Dans deux ans viendra un gros projet Eugène Ysaÿe dont toute une partie de l’œuvre jamais ne fut enregistrée, tant en musique de chambre qu’en ce qui concerne les poèmes symphoniques, aujourd’hui complètement oubliés. Un apport musicologique se met en place, il y aura sans doute une exposition, la sortie d’un livre, tout cela en collaboration avec la Bibliothèque Royale et avec un partenaire « naturel » qui est la Juilliard School où enseigna Ysaÿe, alors très connu aux USA. Nous prévoyons dans l’avenir proche des disques digitaux plutôt que des sorties physiques. Voilà qui permettra d’archiver, offrant ainsi à nos futurs grands les bases du souvenir, disons ».
l’insertion professionnelle du musicien
Pour les musiciens, la transition entre le monde des études et celui de la profession n’est vraiment pas simple. C’est peut-être même plus difficile que dans d’autres domaines d’activité. Pendant un peu plus de soixante ans, la Chapelle accueillit tous les trois ans une douzaine de jeunes, dans toutes les disciplines musicales. Ils arrivaient avec leur professeur qu’ils avaient proposé à la direction, avec un projet prédéterminé. Cette période permettait l’approfondissement de l’étude de l’instrument, avec quelques objectifs bien précis. En 2004, le format du cursus a changé. La Chapelle reçoit maintenant des solistes qui viennent travailler avec les maîtres proposés par elle. Les choses ont commencé ainsi avec José van Dam, le grand baryton belge qui était alors encore en activité. Trois classes furent ouvertes qui bientôt grandirent à six. Augustin Dumay fait partie des premiers artistes impliqués dans la restructuration, depuis près de quinze ans. De même qu’Abdel Rahman El Bacha, depuis remplacé par Maria João Pires, et plus récemment le violoncelliste Gary Hoffmann, l’altiste Miguel da Silva et le Quatuor Artemis pour la musique de chambre.
Si une vingtaine de jeunes par an passa par la Chapelle en 2004, elle en compte aujourd’hui soixante, parmi lesquels une vingtaine de nationalités est représentée. Ils viennent des Amériques, d’Asie et d’Europe se perfectionner auprès des maîtres et suivre un programme d’insertion professionnelle qu’on ne rencontre pas dans les conservatoires. Pour les Américains, c’est une porte d’entrée sur l’Europe où développer un réseau qui leur soit propre ; pour les Européens c’est sans doute plus subjectif, puisque leur choix se fait entre la Kronberg Academy (proche de Francfort), l’Escuela Superior de Música Reina Sofía (Madrid) et la Chapelle musicale reine Élisabeth (Waterloo). Cette dernière réinventa son infrastructure afin de développer plus encore son projet. « De manière réfléchie, explique Bernard de Launoit, nous exposons nos élèves en concert. Cela fait partie du cursus. Ces dernières années, nous avons tissé un important réseau, aussi bien dans le pays (les diffuseurs importants, les orchestres) qu’à l’étranger, avec les festivals (dans toute l’Europe, au Japon, en Corée, en Inde, aux USA, etc.). Peu à peu de nombreux partenariats culturels se sont développés au fil de collaborations pérennes dans le temps ».
Un tel réseau ne s’est pas fait en un jour. Fruit de plus de dix ans d’investigation, il permet aujourd’hui d’aller donner des récitals en Inde, des soirées chambristes et des classes de maîtres en Russie, de collaborer régulièrement avec l’académie du Koninklijk Concertgebouworkest, entre autres, ou à Paris avec la Fondation Louis Vuitton et l’Auditorium du Louvre. Le but est évidemment de ne pas limiter la transmission au rapport maîtres-élèves et de l’étendre à celui entre jeunes musiciens et mélomanes, créer un flux, un échange, un partage avec le public qui peut désormais mieux comprendre ce vaste laboratoire. Partenaire belge de La Belle Saison, saison de concerts en réseau initialisé l’an passé par le Théâtre des Bouffes du nord [lire notre chronique du 9 février 2015], la Chapelle produit plusieurs programmes qui circuleront ensuite et accueillera dans ses murs deux de ses soirées. « Je suis très optimiste quant à la bonne évolution de La Belle Saison, avec ses quinze salles en France – en général des salles moyennes ou petites comme la nôtre, avec une acoustique bien à elles ».
Maria João Pires a lancé le projet Partitura : produire sur scène maître et élève ensemble. En juin, au Concertgebouw d’Amsterdam, à quatre mains avec Julien Libeer elle a joué la Fantaisie de Schubert, avec grand succès. Le principe de ces concerts est le suivant : chacun des pianistes joue une sonate ou une grande pièce et les deux se rencontrent pour une œuvre à quatre mains, voire deux, avec des variantes à ce menu en fonction des lieux et de ses pratiques, bien sûr. Partitura est aujourd’hui géré par un agent anglais et compte une bonne centaine de concerts à travers le monde, ce qui est largement satisfaisant. « C’est tout simplement une forme de compagnonnage que nous rendons concret par le travail effectué tout au long de l’année à la Chapelle. Tous les artistes qui enseignent ici l’ont fait, eux-aussi. On prépare une tournée au Japon avec les concerti de Beethoven dont deux seront joués par Maria et les trois autres par nos jeunes ».
et les compositeurs ?
Pour Bernard de Launoit, c’est le prochain chantier à mener. « Ce n’était pas une priorité dans les premiers temps de la Chapelle, mais c’est désormais devenu une nécessité. Nous avons beaucoup réfléchi sur le fait de travailler avec des jeunes compositeurs, et conclu qu’il est finalement plus judicieux de faire appel à des créateurs confirmés, qui font notre scène musicale contemporaine. Instituer des résidences, offrir aux élèves une approche de première main de la musique d’aujourd’hui, confronter les compositeurs à nos jeunes, peut-être passer des commandes d’œuvres, entrant ou non dans le processus de la rencontre – belle aventure, oui ! ». Les conditions sont désormais requises pour ce faire. L’institution n’est pas encore outillée pour l’électronique (cela viendra), mais elle est parfaitement envisageable pour des projets ponctuels, avec l’intervention d’un partenaire spécialiste de ces pratiques qui viendrait l’y aider.
la saison MuCH Music
Jusqu’en janvier dernier, les capacités d’accueil demeuraient relativement restreintes, mais aujourd’hui l’aile nouvelle offre un outil de travail incomparable. L’architecte Olivier Bastin et les bureaux Synergy International et L’Escaut l’ont pensée comme une interprétation du bâtiment de Renchon. Ils en ont dévié la perspective en créant une vue imprenable sur le parc (réaménagé par Jean-Noël Capart) dans la quiétude duquel la résidence s’inscrit plus encore à l’heure actuelle. L’ornement de façade est la fragmentation d’une partition d’Ysaÿe, en hommage à l’inspirateur de la Chapelle. Outre ses nombreux studios, l’Aile de Launoit possède une salle de concerts. Ce soir même (21 septembre 2015) sera lancée MuCH Music, la première saison publique de la Chapelle musical Reine Élisabeth. Lieu secret, fermé, coupé du grand public – il connaissait son existence, l’avait sans doute vu en images ou l’avait approché grâce aux Journées du patrimoine –, où l’on ne donnait que des concerts privés, il présente soudain une saison de plus de soixante concerts, « et nous verrons, selon le résultat en termes de fréquentation, s’il convient d’augmenter ou de restreindre cette offre ». Avec une jauge d’environ deux cent quarante fauteuils, la salle impose un rapport très intime qui fait l’une de ses forces, en sus de sa personnalité assez atypique signée par son ouverture sur la forêt. « Les gens entrent, il fait presque nuit, ils voient ce décor de nature, derrière le piano, lui-même intégré à un environnement boisé, sous une lumière plutôt douce… On envisage d’éclairer quelques arbres proches pour les concerts, sans être certains de pouvoir le faire puisque la Forêt de Soignes est protégée : c’est une réserve naturelle dont la faune et la flore pourrait être perturbée par un éclairage pendant la nuit, même occasionnel ».
Cette saison invite quelques anciens résidents, bien sûr, mais pas uniquement : il ne s’agit pas de ne travailler qu’avec sa pépinière, en réseau interne. Après le premier concert, donné par le Trio Busch [lire notre chronique du jour], les rendez-vous s’enchaîneront très vite ! Nous vous recommandons particulièrement ceux du 7 octobre (Beethoven par Kaito Kobayashi et Nathanaël Gouin), du 13 janvier (Barber, Cage et Carter par La Monnaie Chamber Music Ensembles), du 13 mai (Debussy, Milhaud et Poulenc par David Bismuth et Julien Brocal), du 25 mai (Bloch, Chostakovitch et Schumann par le Trio Van Baerle) et du 10 juin (Schubert par Julien Libeer) – informations et réservations sur le site musicchapel.
Maintenant que vous savez (presque) tout, encore vous interrogez-vous peut-être sur la dénomination de l’institution. « Chapelle », pourquoi ? Nous ne pensons pas qu’il faille y voir une traduction littérale de l’allemand Musikkapelle (que l’on retrouve dans l’appellation Staatskapelle Dresden, par exemple, sans qu’elle nous pose question), même si la Reine Élisabeth était née Wittelsbach. Il n’y a bien évidemment rien de religieux dans l’usage de ce terme, mais l’évocation d’un lieu où se rassemble une communauté pour faire de la musique avec excellence, comme ce fut le cas des chapelles musicales italiennes d’autrefois, mais aussi de la Chapelle royale de Versailles pour laquelle furent écrites de nombreuses œuvres. Il ne vous reste plus qu’à vous y rendre ! Pour l’heure, nous saluons bien bas le grand cerf qui paisiblement observe l’hôte par-delà la fenêtre…