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Chroniques
H. C. Robbins Landon
1791, la dernière année de Mozart
« Je suis heureux que ce livre, publié pour la première fois en 1988 et traduit dans le monde entier, reparaisse maintenant en français à l'occasion de la nouvelle Année Mozart en 2006. Depuis la première édition, diverses corrections ont été faites, et j'aimerais attirer l'attention sur le fait qu'un certain nombre de publications récentes ont été ajoutées à la bibliographie sélective. L'étude du docteur Anton Neumayr, Musik und Medizin (1987), tend à étayer la théorie du docteur Bär sur les causes de la mort de Mozart plutôt que sur les idées du docteur Davies. Je cite dans un autre de mes livres, Mozart connu et inconnu (1996), une description intéressante par J.P. Lyser de la maison où vivait la famille Mozart en 1791, parmi les « Quelques documents récemment découverts sur la dernière année de Mozart ». Cet essai fait également état d'un document extrêmement important, mais jusque-là inconnu, sur un procès pour dette intenté à Mozart par son protecteur, le prince Carl Lichnowsky, en novembre 1791. » (H.C. Robbins Landon)
Mozart meurt le 6 décembre 171 à l'âge de trente-cinq ans. Cette mort précoce, frappant un être en qui a été reconnu le plus grand génie de la musique, fait se poser de multiples questions. Pourquoi, alors qu'il avait connu le succès, sa dernière année a-t-elle été entourée de tant de misère ? Pourquoi un abandon tel que sa sépulture fut la fosse commune ? Quel rôle a joué sa femme Constanze ? Quel était le visiteur mystérieux qui lui commanda, quelques semaines plus tôt, un Requiem (qu'il n'acheva pas) ? Salieri, jaloux, l'a-t-il empoisonné ? Et ses frères francs-maçons n'avaient-ils pas de griefs contre lui ?
H.C. Robbins Landon a exhumé et scruté toutes les archives possibles pour brosser le tableau de cette dernière année de Mozart, qui vit l'éclosion de chefs-d'œuvre tels La Clémence de Titus, La Flûte enchantée et le Requiem. Ne négligeant aucun détail qui permette de comprendre la vie quotidienne du compositeur dans la Vienne impériale, il fait ainsi justice, par une démonstration rigoureuse, de toutes les suppositions qui ont fleuri à propos de ce qu'il appelle « la plus grande tragédie de l'histoire de la musique ».